Lors d’une interview accordée au magazine Femme Actuelle le 26 août dernier, Hugues Aufray revient sur une tragédie familiale survenue dans sa jeunesse et qui l’a marqué vie.

Il faut dire que dans la famille Aufray, Hugues n’est pas le seul artiste qui chante très bien. Son aîné de 2 ans, Francesco, donnait lui aussi de la voix. Mais malheureusement, avant même de commencer à exploiter son talent, il avait décidé de mettre fin à ses jours.

« J’ai porté cette blessure toute ma vie ».


En effet, Hugues Aufray s’était particulièrement souvenu de son défunt frère lors du concert qu’il avait donné à la salle Pleyel au cours du mois de septembre 2019, soit quelques semaines après avoir célébré son 90ème printemps.

« Il faut savoir que mon frère, Francesco, qui s’est suicidé à l’âge de 27 ans, avait une magnifique voix de chanteur d’opéra« , débutait-il. Puis il s’est souvenu avec une forte émotion que son grand frère « était beau, avait le monde à ses pieds. »

Ensuite l’interprète de Santiano avait précisé qu’à l’époque où Francesco se donnait la mort, « J’avais 25 ans quand il est mort. Ça a été un désastre pour moi. J’ai porté cette blessure toute ma vie. Je crois que c’est ce qui m’a poussé à devenir chanteur, alors que je voulais faire de la peinture« .

Et visiblement, l’avenir lui avait donné raison d’avoir opté pour cette voie car à 90 ans, l’artiste vient encore de signer un nouvel opus, Autoportrait, sorti le 17 juillet 2020.

Par la suite, Hugues Aufray avait raconté qu’après le suicide de son frère, il avait commencé à se produire sur scène en chantant dans un cabaret où Charles Aznavour aussi avait foulé , suivre des cours de chant. Puis, après avoir remporté un concours, il avait décroché un contrat chez Barclay, avant de rencontrer Bob Dylan.

Mais tous ces évènements, confiait-il, « je vivais encore avec mon frère dans une chambre sans eau, ni chauffage ni électricité. Il parlait très peu, il était très sombre. Une fois, il me dit : ‘Un jour, tu seras concertiste’. »

Plus de 60 après, ses blessures laissées par la disparition brusque de son frère se sont remontées à la surface le temps d’une soirée.

« Au mois de septembre 2019, je monte sur la scène de Pleyel où j’allais voir les concerts de musique classique avec lui. Je me suis dit : ‘Je suis concertiste.’ C’était une prophétie.« , concluait-il.